Slices
au Caramel et à l’orange
Salut les
galufreaux !
Alors, vous
vous demandez sûrement d’où vient ce mot barbare.
Slice.
Ça sonne un peu
tranchant, comme un couteau, mais en fait ça n’a rien de coupant, c’est même
plutôt carrément doux et délicieux.
Ça nous vient
d’Angleterre.
Ah
l’Angleterre ! Le Pays du Roi Arthur, d’Ivanhoé, de Robin des bois, de
Sherlock Holmes, de Miss Marple, de Doctor Who, de Sir Richard Francis Burton,
Lord Greystoke alias Tarzan, et des Avengers (Attention, je ne parle pas des super héros mais de "Chapeau melon et bottes de cuir"... Ah Miss Peel !)... D’ailleurs,
Miss Peel n’oubliait jamais de prendre son thé, et avec, des petits gâteaux...
J’adore l’Angleterre !
Et donc, pour
accompagner notre thé et faire venir Miss Peel, je vous propose aujourd’hui des
Slices au caramel et à l’orange...
Les Français, peut-être à cause d’Azincourt, ou de Waterloo (les rancuniers), disent que les Anglais ne savent pas cuisiner et vouent, à la cuisine Grand-Bretonne, une sorte de dédain vaguement teinté d’un mépris aristocratique... Après tout, les Anglais ont peut-être eu Wellington, mais nous, nous avons eu Vatel ...
Et pourtant...
Pourtant les Anglais ont, à l’heure du thé, des fulgurances de génie... La
preuve.
Alors je vous
préviens, les Slices, au niveau calorique, c’est pas des digestive biscuits
(qui sont déjà pas mal)... On est largement au dessus... Vous n'imaginez pas.
Vous allez
rapidement comprendre.
Et ce soir,
Angleterre oblige, nous avons recruté un auxiliaire anglais pour gonfler notre
équipe... Comment vous appelez-vous Monsieur ?... Jack ? Jack quelque
chose ? Non, Jack tout court. Vous avez un surnom, mais vous ne voulez pas
le divulguer ici ? Très bien c’est vous que ça regarde... Et, heu, très
joli votre haut de forme, ça fait très chic en cuisine, vous ne voulez pas
l’enlever, non ? Ah... Bon très bien, et heu, oui j’ai vu que vous aviez
un couteau... C’est très bien, ça peut toujours servir... même si là, tout de
suite, je vois pas trop... Enfin si je vois passer un truc qu’on peut
possiblement découper en rondelles, je vous le dis.
Donc, ce soir nous allons essayer de prendre ce léger accent britannique qui sied si bien aux ressortissants de Sa Majesté quand il s’exprime en français (un petit côté David Niven).
Well, everyone is here ?
Mister
Yeti ? Miss Ylang Ylang ? Mister Peanuts ?
Perfect... The
cooking begin ! (rire diabolique de sectateur fou).
Miss Ylang
Ylang, veuillez nous présenter les ingrédients avec votre délicatesse
coutumière... (vous êtes très en beauté aujourd’hui, on vous l’a dit ? Et
cette robe vous va à ravir...)
Les
Ingrédients : (pour un plat de 18cm X 18cm environ)
Pour la pâte :
175 g de farine
T55
125 g de beurre
ramolli
50 g de sucre
en poudre
1/2 cuillère à
café de cannelle en poudre.
1
pincée de sel.
Vous comprenez
mieux à présent... Et attendez, ce n’est pas fini.
Monsieur Jack,
cessez donc de regarder Mis Ylang Ylang comme ça et de jouer avec ce couteau,
vous allez finir par vous couper !
Pour le fourrage : (les choses
sérieuses commencent).
125 g de beurre
(oui, oui, là aussi il y a du beurre, et non ça ne suffisait pas !).
125 g de sucre roux en poudre
2 cuillères à soupe de sirop de sucre.
125 g de sucre roux en poudre
2 cuillères à soupe de sirop de sucre.
15 cl de lait
concentré non sucré.
Le zeste râpé
d’1/2 orange non traitée.
Pour le Glaçage : (vous ne croyiez
quand même pas que j’allais m’arrêter en si bon chemin !)
200 g de
chocolat noir.
Bon, alors voyons...
Monsieur
Jack ! Puisque vous êtes notre invité cette semaine, voudriez-vous, je vous prie, verser dans un saladier la
farine, les 125g de beurre coupé en petit morceau (oui, vous pouvez couper le
beurre)... Ah vous avez une façon
intéressante de couper le beurre, c’est très... comment dirai-je... appliqué...
Euh... impressionnant...
Bon, ben,
passons à quelque chose de plus neutre avec le sucre en poudre ça calmera un
peu les ardeurs de chacun hein... et Mademoiselle
Ylang Ylang va nous passer la cannelle (elle passe la cannelle comme
personne)...
Ah non... Non,
monsieur jack ne... Ah ben voilà ! J’avais oublié de vous dire, Miss Ylang
Ylang maîtrise à la perfection les arts martiaux de ses ancêtres et elle aime
peu qu’on pointe un couteau vers elle... Il faut être attentif Monsieur Jack...
Vous n’imaginez pas ce qui est arrivé au dernier qui lui a pointé un couteau
sous le nez...
Non, Miss Ylang
Ylang, c’était pour rire, notre ami n’avait pas envie de vous importuner, c’est
de l’humour anglais... Non, ne faites pas ça avec ce couteau ce n’est pas
gentil et c’est un blog autorisé au moins de 15 ans, c’est promis, il ne
recommencera plus...
Bon,
reprenons...
La pincée de
sel, voilà, c’est bien, et maintenant, Miss Ylan Ylang, avec vos doigts de fée asiatique,
malaxez et émiettez donc cette pâte en petits morceaux...
Pendant ce
temps, Stupid ! Euh je veux dire Mister Peanuts... Prenez donc ce plat de 18X18 environ, coupez une feuille de
papier cuisson et étendez-le sur le fond et les bords (tant mieux s’il déborde.)
Oui ça va...
C’est pas mal... Si, si, j’avoue, cette fois vous l’avez bien fait....
Préchauffez le four à 180° (thermostat 4).
Préchauffez le four à 180° (thermostat 4).
Bon,
maintenant, ça va aller très vite... Monsieur Yéti, vous qui savez mieux que
personne écrabouiller et concasser, tassez-moi donc cette pâte en miette au
fond de ce plat pour faire une couche homogène... et évitez de mettre des poils
partout je vous prie ! J’espère que vous vous êtes bien épilé et lavé les
mains avant... Oh ! Oui et c’est pas la peine de « grumpfer »
comme ça avec un air malheureux je ne veux rien savoir.
Et quand vous aurez fini, enfournez donc cette base dans le four pour 25 minutes. Une fois les 25 minutes écoulées (et une bonne lecture....) attendez que cette base refroidisse (mettez - la dans un endroit frais).
Et quand vous aurez fini, enfournez donc cette base dans le four pour 25 minutes. Une fois les 25 minutes écoulées (et une bonne lecture....) attendez que cette base refroidisse (mettez - la dans un endroit frais).
Nous allons
passer au fourrage.
Comment Mister
Jack ? Non, non, non, nous ne
fourrons aucun être à sang chaud mais un gâteau, rangez ce couteau, vous rendez
Miss ylang-ylang nerveuse et quand elle est nerveuse ça peut mal finir.
D’ailleurs,
Mister Jack, vous êtes anglais isn’t it ? Le caramel, ça doit donc vous
connaître.
Comment ça
non ? Votre rayon c’est plutôt la viande. Je ne veux pas savoir,
aujourd’hui ce sera le sucre et le caramel. Tout anglais qui se respecte connaît
le caramel. Le fameux Toffee anglais...
Alors,
voyons...
Dans une
casserole, coupez 125gr de beurre (ah vous voyez, heureux garçon, que vous
allez pouvoir couper quelque chose avec ce couteau qui ne réplique pas avec des
manchettes de karaté.)
(Eh oui, j’ai bien dit encore du beurre. Quand je vous
ai dit que ce n’était pas léger léger.) Ajoutez-y 125g de sucre roux en poudre et deux cuillérées à soupe de
sucre liquide (j’espère que vous avez ça, vous savez, le sucre de canne, celui
que vous mettez dans le mojito).
Et comme nous trouvons que tout ça manque un
peu de lipide (vous aussi, vous vous disiez que c’était un peu light,
hein ?) nous allons donc rajouter 15cl de lait concentré non sucré.
Il nous manque
l’ingrédient miracle qui va donner à nos gâteaux tout leur caractère... Le
zeste de notre orange non traitée.
Bon, Monsieur
Jack, je sais que ce n’est pas votre spécialité, mais peut être serez-vous disposé
à écorcher cette orange innocente malgré
ses cris d’angoisse et d’indignation...
Et maintenant , portez tout ceci à ébullition et laissez le blouboutez (oui « bloublouter », j’insiste) en tournant tout le temps pendant un bon quart d’heure, le temps que le mélange épaississe et roussisse, mais sans brûler... (Non, Monsieur Jack, on ne commence pas à faire des bêtises avec son couteau on surveille la casserole sans jamais la quitter des yeux... Si ça brûle je vous teindrai pour personnellement responsable.)
Ça sent-bon
hein ? Cette odeur de caramel à l’orange, c’est délicieux... Ça vous
mettrait l’eau la bouche, tiens, pour un
peu, on se tiendrait moins, on en baverait... D'ailleurs Monsieur Yéti en bave
déjà.
Une fois que le
mélange a pris une belle couleur dorée et a épaissi, arrêtez le feu et versez-le
sur votre fond de pâte de manière à ce qu’il soit de la même épaisseur partout.
Voilà, c’est
parfait. Mettez-moi donc tout ça au frigo une bonne heure le temps que le
caramel refroidisse.
Well done ! Vous
pouvez prendre une pause, et, je ne sais pas moi, lire un bon livre ou une
bonne BD... (Pas la peine que je vous dise lesquels..).
Bon,
maintenant, Miter Yéti, oui, vous, le poilu, puisque vous concassez comme
personne, cassez-moi donc 200g de chocolat noir... Ah vous faites ça
bien ! Cette allégresse sauvage que vous déployez dans cet exercice me
laisse pantois ! Tarzan n’a qu’à bien se tenir.
Vous avez fait
ça très bien... C’est parfait.
Bon,
maintenant, vous Mister Peanuts.... Euh non peut être pas... Disons plutôt Miss
Ylang Ylang....Vous, fille des dragons, la chaleur c’est votre rayon... Faites
donc fondre le chocolat au bain-marie (oui, le bain Marie, j’insiste)...
Une fois votre
chocolat fondu de manière homogène (oui, j’aime bien le mot homogène),
ressortez votre plat du réfrigérateur et devinez... Oui, c’est ça, faites couler votre
chocolat dessus et étendez-le de manière plus ou moins artistique selon vos capacités
(si vous êtes fort, vous pourrez même
faire de jolies vagues dessus, mais préoccupez-vous surtout que le chocolat
soit bien étendu de manière... ho-mo-gène ! (répétez en cœur ! Oui c’est ça.)
Et vous, Monsieur Yeti, qui vous y connaissez en froid, remettez-moi donc tout ça au
frigo.
Quelques heures
plus tard... Après que Monsieur Jack ait encore une fois joué avec son couteau
trop près de Miss Ylang Ylang pour entretenir l’amitié Sino-Britannique et que
cette dernière ait répliqué par quelques bonnes prises de Kung-Fu pour lui apprendre la politesse de l’empire
du Milieu...
Et bien sûr, il
a fallu que Mr Yéti se mette de la partie avec son
enthousiasme habituel...
Il n’y a que
Mister Peanuts qui est resté sagement hors de la mêlée...
Well... Mister Peanuts, ramassez donc le couteau de
Mister Jack, il va nous servir. Sortez du frigo cette délicieuse préparation.
Oui, le chocolat a bien durci, il est maintenant craquant à souhait...
Nous allons
donc sortir notre plaque de slice de notre moule, la poser sur une planche à
découper (ou une autre surface qui ne craigne rien) et coupez donc en carrés de
3X3 ou 5X5, ou en rectangle, ou en triangles, pour les plus aventureux, et disposez-les sur une
assiette (alors le chocolat se casse un peu, mais c’est pas grave).
Et maintenant,
Mister Peanuts, faites-nous chauffer un peu de ce délicieux Darjeeling. N’ébouillantez
pas la théière, je vous prie, et installons-nous pour compter les coups...
Tenez, passez-moi donc un de ces succulents petits slices craquant en surface,
où le chocolat amer cède sous la dent pour nous laisser parvenir au fondant
sucré du caramel et de son délicieux petit goût d’orange, et pour
finir, au croustillant du sablé parfumé à la cannelle...
Délicious !
Voyez-vous Mister
Peanuts, c’est dans ces moments que je me dis que les romains avaient tout
compris... La violence oui, mais avec du thé et des petits gâteaux...
Oh ! Vous
avez vu la manchette que Miss Ylang Ylang a placée à Mister Jack ? C’est un coup bas... Non, ça doit faire vraiment mal ça.
Oh ! Et la manière dont Mister Yéti a projeté
notre fille du soleil levant de l’autre côté de la pièce...
Vous me
redonneriez un petit slice ?
Oh! Regardez,
elle se relève. Elle a l’air furieuse... Ça va barder. Vous pariez sur qui ?
Il vous
resterait un peu de thé ?
Bon appétit les
Galufreau ! Et à bientôt pour de
nouvelles aventures culinaires autour du monde....